Des idées reçues sur les enfants surdoués
Bismillah. Beaucoup de gens pensent que les enfants surdoués sont des petits génies. Ils feront des études brillantes et auront de belles carrières professionnelles. Pourtant, la réalité est tout autre. Les enfants précoces sont des enfants hypersensibles et très emphatiques. Ils ont un regard différent sur la société, ils sont naïfs, ce qui les fragilisent et les rends vulnérables. Je vais essayer à travers cet article de mettre fin à certaines idées reçues sur les hauts potentiels.
Les enfants surdoués se croient supérieur aux autres.
On pense à tort que les enfants à haut potentiel ont une grande confiance en eux et s’estime supérieur aux autres. Pourtant, c’est l’inverse, ce sont des enfants fragiles. Ils manquent souvent de confiance en eux. Ils savent qu’ils sont différents des autres enfants. Cette différence les fait souffrir.
Les enfants surdoués sont des premiers de la classe.
Ce sont des enfants qui ont une excellente mémoire, qui apprennent vite, qui ont le sens de la logique. Pourtant, malgré leurs potentiels, ils ne réussissent pas toujours à l’école.
Seulement 1/3 d’entre eux, réussissent leurs scolarités. Un second tiers se maintient tout juste dans la moyenne et le dernier tiers est en échec scolaire.
Les enfants surdoués sont des enfants sur-stimulés
Les enfants surdoués posent beaucoup de questions très tôt et s’intéressent à beaucoup de choses. Les parents ne peuvent faire autrement que de répondre à leurs demandes afin de ne pas trop les frustrer dans leurs soifs de savoir. Ce qui peut-être interpréter par certains comme une sur-stimulation.
Les enfants précoces passent leur temps à lire
Ils peuvent êtres passionnés par la lecture, car ils y trouvent les réponses à leurs multitudes de questions. Mais, ils peuvent aussi détester lire, notamment quand ils ont des troubles de l’apprentissage (dyslexie par exemple).
Les enfants surdoués n’aiment pas le sport
La plupart des enfants surdoués aiment faire du sport. Certains d’entre eux n’aiment pas beaucoup bouger par peur de se faire mal, mais c’est une minorité.
Les enfants précoces sont toujours des gosses de riches
Selon les statistiques, il y a la même proportion d’enfant à haut potentiel, dans tous les milieux et dans toutes les cultures, soit 2 % des enfants.
Cependant, dans les milieux défavorisés, les enfants n’ont pas accès aux mêmes activités, niveau de langage, ou écoles.
Le haut potentiel d’un enfant peut alors passer inaperçu.
Les enfants précoces sont plus heureux
C’est malheureusement souvent l’inverse. Les enfants surdoués souffrent de leurs différences. Certains manquent de confiance en eux. Ils peuvent être en échec scolaire, car l’environnement n’a pas tenu compte de leurs différences. Cependant, comme ils sont intelligents, ils peuvent jouer un rôle pendant très longtemps et faire croire à tout le monde, qu’ils vont très bien.
Même dans l’enseignement, des instituteurs ou professeurs ont une idée erronée de la précocité. Ce qui peut emmener les enfants surdoués à l’échec scolaire malgré leurs potentiels.
Ces enfants ont besoin, plus que les autres, de se sentir compris et d’être cadrés.
Enfin, si vous pensez que votre enfant est précoce, ou si vous avez des doutes sur un enfant de votre entourage, je vous invite à lire cet article. Un diagnostic précoce permet aux parents d’adapter au mieux leur éducation, en fonction de ses particularités.
Bien résumé ! Le haut potentiel n’est pas le premier de la classe, seuls les linéaires le sont, mon garçon est lui complexe, autrement dit l’école est complètement inadaptée à lui (et non pas l’inverse…). Sur l’ensemble de la primaire, ça a été la galère, déjà pour le diagnostic qui n’a été fait qu’en partie à cause d’un fort blocage face à l’écriture sous contrainte. Diagnostic fait en fin de CM1 et sa prise en charge ne commence réellement que depuis la fin du CM2 et la 6e où il a enfin une AVS pour écrire pour lui. L’école n’est pas formée à eux et refuse majoritairement de se remettre en cause, même lorsque l’enfant est dans une petite classe (en l’occurrence cette année, 19 et les profs n’individualisent pas ni ne fournissaient les cours avant l’arrivée de l’AVS après la Toussaint…).
Les gens imaginent à tort que les hauts potentiels sont des enfants faciles car il y a cette image d’Epinal qui les représentent comme des rats de bibliothèque, premiers de la classe, alors que c’est loin d’être le cas, difficultés à grandir, impressionnables par des images liées à l’imaginaire alors qu’ils sont capables de regarder des images difficiles mais réelles, difficultés de socialisation (souvent liée aux autres, dans notre société, la différence est mal percue…), décalage par rapport aux autres dans les attentes intellectuelles, les centres d’intérêt et les questions souvent existentielles chez eux. La phase de réhabilitation est en cours pour cette année grâce à la présence de l’AVS, mais que sera l’avenir pour lui tant que le déclic de l’intérêt de laisser une trace de son savoir ne sera pas là ? Il est grand temps que les personnels pédagogiques se remettent en cause pour ne plus laisser de côté ces enfants comme étant ingérables, mais en adaptant leurs attentes en fonction de leurs capacités, et en adaptant leurs évaluations en fonction de l’enfant. L’évaluation différente des compétences devrait être la règle pour tous, chaque enfant apprend de manière différente et chaque cerveau fonctionne avec des apprentissages différents. Cela aurait peut-être évité à mon fils de se voir décerner une appréciation par le prof de maths assez élogieuse : « Ne possède pas les compétences en addition et soustraction », LOL ! Ben évidemment que l’interro il n’en a fait qu’un tout petit bout, premièrement il est en souffrance avec l’écriture sur feuille et deuxièmement, comme tout précoce, il ne voit pas l’intérêt de continuer à faire des choses qu’il sait et maîtrise, de même qu’il ne voit pas l’intérêt d’expliquer les évidences, donc le résultat juste devrait suffire !
Merci à toi de ce réajustement sur les hauts potentiels, il faut arriver à tuer l’image d’Epinal…
Salam alycom, désolée pour le temps de réponse. Effectivement, les différences ont la vie dure. L’école adaptée pour des enfants d’une intelligence logico-mathématique et linguistique. Et biensur, il ne doivent être ni trop ni pas assez intelligent. Mais hamdoullah, les écoles publiques permettent de plus en plus de faciliter la vie aux enfants précoces. Encore faut-il qu’ils est un instit/prof qui connait le sujet, qui est capable de reconnaitre un enfant précoce. Dans le cas de mon fils, bien que j’avais des doutes, c’est son instit de grande section de maternelle qui l’a « détectée ».